jeudi 25 mars 2010

Le pouvoir sur les gens

Vous attendez sûrement la suite de l'article sur les nouilles. Désolé, mais je le ferai la prochaine fois. Aujourd'hui, j'ai envie d'exprimer mon mécontentement quant au CROUS et à ses services.

A l'instant, nous venons d'apprendre par le site du CROUS Aix-Marseille que la bourse du mois de Mars (qu'on attend depuis déjà une semaine) ne tombera que mi-avril. Aucune autre explication. Du coup, pas de sous. "Pas d'bourse, pas d'choco-bourse". Ça me donne envie de vous parler de ces gens qui travaillent dans l'administration.

Tous ces gens qui gèrent vos impôts, vos salaires, bref, qui s'occupent de la paperasse. Ces gens qui sont dans les strates administratives, incompréhensibles à tout être humain. De grands frustrés de la vie, qui sont dégoutés de finir dans un emploi aussi vide et inintéressant. Ils sont complètement hors de la réalité, perdus au milieu de leurs papiers, et ne savent qu'appliquer le règlement à la lettre. Ils rejettent justement cette frustration sur les autres, en leur pourrissant leur vie. Même si ces pauvres doivent en ce moment se dire "boh, c'est pas grave, ils en auront deux d'un coup", ils ne réalisent pas que pendant ce temps, on ne pourra pas manger. Idem pour ceux qui traitent les dossiers de bourse, par exemple : de par leur retard de traitement, on court un risque de ne pas pouvoir se loger l'année suivante.
Autre exemple, prenez un veilleur de nuit banal en cité U banale. Ce gars viendra taper chez vous à 4h du matin pour vous dire de rentrer votre poubelle, alors qu'il aurait pu le faire lors de sa première ronde, à 22h. Juste pour vous réveiller, pour le plaisir de faire chier. Il peut tout aussi bien vous mettre des avertissement injustifiés, et vous faire courir le risque d'être éjecté de la cité U. De la pure connerie gratuite.
Ces gens ont à mon goût beaucoup trop de pouvoir entre les mains. Et ce qui est encore pire, c'est qu'ils n'ont aucune idée de l'incidence que leurs actes auront sur les gens dont ils traitent les informations. Et s'ils le savent, ils sont encore pire. Ce sont les gens qui vont vous mépriser quand vous direz que vous ne comprenez pas pourquoi demander 4 photos d'identité pour une carte de bus.

Je ne propose pas de solutions à ces problèmes. Je ne pense pas pouvoir améliorer l'administration française. Je me contente de faire part de ma colère quant à ces gens qui n'ont aucune idée du pouvoir qu'ils ont entre les mains, et qui ne savent pas l'utiliser correctement, nous mettant constamment dans la merde.

vendredi 19 mars 2010

Les nouilles

Bonjour à tous !

Vous avez sûrement déjà entendu parler des nouilles japonaises, les ramen, qu'on mange souvent dans les mangas. Et bien ce ne sont pas des pâtes japonaises, mais chinoises ! Elles n'en restent pas moins délicieuses. Alors aujourd'hui, comme je suis frustré de ne pas pouvoir en manger, je vais essayer de compenser en vous parlant de toutes les sortes de nouilles qu'on peut trouver au Japon.
On a en gros trois types de pâtes principales : les udons, les soba, et les men.

Les Men :

D'origine chinoise donc, les mens sont faites de blés, et sont très fines. Ce sont elles qu'on utilise dans des plats comme les ramens ou les tsukemen. Voyons de plus près ce que sont ces deux plats :

Les ramen :

On vous sert directement les nouilles et leur accompagnement dans un bol, que vous vous empressez de manger parce que c'est super bon, mais très chaud. Vous trouverez souveent dans votre bol de ramen des nouilles (jusque-là tout va bien), des tranches de porc, des fois deux moitiés d'oeuf dur, trois feuilles de nori et quelques petits légumes dans le bouillon. Bien sûr, il est possible de tout mettre dans les ramen. Vous en trouverez aux crevettes, au boeuf,... Mais les plus répandus restent les tonkotsu (ingrédients cités au-dessus). Tous les ramen-shop sont différents, mais ils ont souvent plusieurs points communs, dont l'ambiance.
En fait, la plupart du temps, vous vous asseyez "au comptoir". Vous avez juste devant vous les cuisiniers en train de préparer les bols de ramen. L'un d'entre eux vient prendre votre commande, puis l'accroche sur une sorte de plateau devant les cuistots. Et vous voyez toute cette agitation pendant que vous êtes bien assis(e) tranquillement. Au premier coup d'oeil, on croirait que tout est fait à l'arrache, sans condition d'hygiène. On voit les chefs racler le bord de la marmite de viande, puis jeter les déchets par terre, prennent les pâtes à la main (des fois), foutent par terre ce qu'il y a en trop... On se demande même s'ils crachent pas dans le bouillon pour donner du goût. Alors qu'en fait, tout est fait pour le mieux : par terre se trouve une rigole qui, alimentée en eau, nettoie constamment l'espace de cuisine ; les déchets de viande non utilisés restent dans leur bouillon, et donnent du goût (et du gras) au bouillon qui servira pour les ramens ; les pâtes sont faites et égouttées avec une maîtrise phénoménale... Bref, tout est nickel.

On trouve aussi une autre sorte de ramen-shop : vous entrez, et vous faîtes face à une machine. Vous sélectionnez votre plat, payez la somme indiquée. Tombe ensuite un ticket que vous remettez au serveur, qui le remet aux cuistots, et vous font votre bol en moins de deux. Ces endroits proposent souvent du riz en accompagnement, des fois gratuit, des fois payant (mais 70 yens, une misère). Ces systèmes se retrouvent aussi dans les restaurants de tsukemen.

Les tsukemen :

Je ne suis allé que dans deux restaurants de tsukemen, donc je ne suis pas certain que ce que je vais vous expliquer soit vrai dans tous ces restaurants.
Les tsukemen se présentent sous forme d'un bol avec vos pâtes, et d'un bol avec votre bouillon. Vous prenez vos nouilles, le trempez dans votre bouillon (pas jusqu'en haut des nouilles, c'est ma vu !) et les mangez. Jusque-là, tout va bien, rien de plus banal. Mais attendez la suite.
Qu'il s'agisse d'un serveur ou d'une machine, vous choisissez non pas un plat (qui est le même pour tous, à l'exception qu'on peut choisir plus ou pas de nori si on veut), mais un nombre de personnes. Gné ? Oui, les tsukemen se servent en nombre de parts que vous mangerez. Le prix reste le même : que vous preniez une portion, deux, trois ou dix, le prix reste le même (700 yens où je suis allé). Mais alors, on a qu'à commander le max, puis on mange jusqu'à plus faim ! Et non, la feinte (et tout l'intérêt du jeu) est là : vous pouvez passer commande du nombre de portion que vous désirez. Mais si vous prenez plus qu'une portion pour deux (ce qui fait un repas normal, en fait), vous entrez dans le jeu. Vous vous engagez à tout manger. Si jamais vous n'y arrivez pas (et interdit de partager avec les copains), vous payez une pénalité : 700 yens par portion commandée au-dessus de deux. Imaginons que j'ai super faim, et que je me dise "Allez, je prends pour 4 personnes !" et que je ne finisse pas : je paierai alors 700*(4-2)=1400 yens de pénalité. Oui, ça fait un peu plus de 10 euros. Personnellement, j'ai mangé 3 rations, parce que je crevais la dalle. Mais attention je suis un gros (très gros) mangeur (surtout de cuisine japonaise). Ben j'ai eu du mal. Donc je vous conseille de vous limiter à 2 portions, 3 si vous avez vraiment très faim. Parce que ça cale.
Pour info, la plus grosse portion disponible là où je suis allé était pour 15 personnes. Pénalité de 9100 yens si vous ne mangez pas tout. Mais si jamais vous y arrivez, vous pourrez manger gratuitement à vie dans ce restaurant ! C'est là tout l'intérêt des restaurants de tsukemen.

La prochaine fois, je vous parlerai des Udon et des Soba. En attendant, ittadakimasu !! (bon appétit)

Mata ashita !

lundi 15 mars 2010

Durarara !!!





































Bon, me voilà de retour ("et merde, déjà"). Oui, mais c'est pour la bonne cause : je me dois, en tant que fan, de vous parler d'une nouvelle (enfin, 10 épisodes déjà dispos en streaming) série que je suis assidûment depuis sa sortie en janvier : Durarara !!!
D'ailleurs, cette série a provoqué beaucoup de remous dans le monde du fansub. Enfin, vous pourrez toujours la trouver gratuitement et légalement sur Dailymotion, grâce à Dybex qui la produit en simulcast. Mais revenons-en à l'oeuvre :

Vous avez peut-être entendu parler (ou même vu, ce qui est mieux) de Baccano!. Tiré d'un roman d'un auteur japonais, puis adapté en manga, pour ensuite l'être en anime, cet anime déchire. Et bien là, les réalisateurs de l'adaptation anime de Baccano! se sont affairés sur cet anime, qui lui aussi est adapté d'un manga qui est adapté d'un roman du même auteur que Baccano! à la base (Ryohgo Narita). Oui, ça en fait des coïncidences. Mais quand on connaît la maîtrise de la plume de l'auteur, et les prouesses dont est capable l'équipe d'animation, on ne peut que se réjouir. Et en effet, Durarara!!! est un franc succès.

Bon, un petit brin de scénario : nous sommes en 2010, à Tôkyô, ou plus exactement dans un de ses quartiers, Ikebukuro. Ce qui semble être le héros, Ryûgamine Mikado, vient de déménager en ville, rejoignant un ami d'enfance à lui, Kida Masaomi. Kida va lui faire découvrir ce quartier riche en rebondissements, en personnages hauts en couleurs et la fameuse légende urbaine du motard sans tête... Au programme, des frigos qui volent, des gens sans tête, des expériences pharmaceutiques, des cinglés, et des légendes irlandaises. Que demander de plus ? La manière de mettre ça en scène, pardi !

Alors que Baccano! se concentrait sur un clair-obscur axé autour d'un voyage entre les époques, Durarara!!! se déroule chronologiquement. Mais attention, on retrouve malgré tout la même incompréhension pendant les premiers épisodes. On a ici un clair-obscur qui est soumis aux personnages. Je m'explique : chaque épisode met en scène un personnage de l'histoire, qui va tour à tour rencontrer les autres protagonistes, et surtout nous montrer l'histoire du quartier selon son angle de vue. Bien que cette tendance s'estompe au fil des épisodes, cela permet de nous faire connaître tous les personnages de l'anime, s'y attacher (ou pas) et visualiser leur place dans le scénario (pas une mince affaire, ça).

C'est cette prouesse scénaristique qui, en plus de personnages originaux, glauques et mystérieux, fait la puissance de Durarara!!! Je ne saurai que vous le conseiller, encore et encore. Pour les non anglophones (vous êtes en retard les gens, on est dans l'ère de l'anglais) vous pouvez visionner les 7 premiers épisodes ici : Dailymotion de Dybex.
Pour les autres, qui ont pris la peine d'apprendre leurs verbes irréguliers, je vous conseille d'aller faire un tour sur le site Nyaatorrents (client BitTorrent requis) qui pullule d'anime récents, traduits par des teams anglaises (donc plus rapides que Dybex) dont Durarara!!! et d'autres que j'aurai le plaisir de vous faire découvrir (à l'occasion).

Mata ashita !

jeudi 11 mars 2010

Manque d'inspiration

Bon, ne vous en faîtes pas, je ne suis pas mort, et je ne compte pas non plus laisser ce pauvre blog tout jeune à l'abandon. Je suis simplement en manque d'inspiration (wahou, on l'avait pas du tout deviné en lisant le titre !! o_O) Il me manque cette espèce "d'élan de folie" en ce moment. Qui sait, ça reviendra peut-être. En attendant, je ne saurai que vous conseiller... d'attendre. Même si personne ne s'intéresse vraiment à ce que je raconte, j'espère que je vous manquerai quand vous vous lèverez le matin pour voir si je n'ai pas posté de nouveaux articles. Cependant, n'hésitez pas à me suggérer des idées par les commentaires ! Même s'il ne s'agit pas du Japon, je serai ravi de vous donner mon avis réfléchi et éclairé sur ce point, après une maturation philosophique dans mon immense cerveau.

Sayonara !

samedi 6 mars 2010

Les bains

Aujourd'hui, je sais vraiment pas quoi vous dire... J'ai beau chercher, rien ne me vient à la tête. Je vais donc me laisser porter par mes mots et écrire au fur et à mesure de ma réflexion. Tiens, comme je vais me doucher ensuite, je vais vous parler des bains japonais (ça tombe bien, j'ai eu un cours sur ce sujet l'année dernière \o/).
Au Japon, on différencie 3 types principaux de "bains" : la douche, le bain, et le bain public.

La douche

Contrairement à nous qui nous douchons soit dans une cabine de douche, soit directement dans une baignoire, les japonais possèdent une salle de bain fermée hermétiquement. On y trouve une baignoire (comme chez nous) mais aussi (et surtout) un pommeau de douche (et le fil, et tout ce qui va avec) qui n'est pas au niveau de la baignoire : on se douche directement assis sur un tabouret, par terre à côte de la baignoire. Le sol étant un peu penché, l'eau qui tombe par terre s'évacue directement. On peut aussi trouver des bassines qu'on remplit, pour se laver à coup de bassines remplies d'eau. "Mais pourquoi ils se douchent pas dans la baignoire ? C'est plus pratique !" me direz-vous. Et bien je vais vous l'expliquer.

Le bain

Après s'être douché(e), une fois qu'on est bien propre, on peut ensuite entrer dans un bain bien chaud. En fait, le bain est coulé pour toute la famille, qui se baigne dans la même eau. C'est pour cela qu'on se lave avant de prendre son bain. D'ailleurs, j'espère que vous aimez les bains brûlants : les japonais aiment ressortir complètement cuits de leur bain. Ça détend plus après une journée de boulot, à priori ('sont fous ces japonais). "Mais pourquoi ils prennent un seul bain pour toute la famille ? C'est sale !" me direz-vous. Et bien non, ce n'est pas sale. Le partage du bain fait partie des mœurs japonais. C'est de cette manière qu'on arrive aux bains publics.

Les bains publics

Les bains publics font partie intégrante de la vie au Japon. Même s'ils sont moins fréquentés de nos jours, on trouve des bains publics (銭湯, sentô) un peu partout. Le principe : quand on arrive à l'entrée, on paye le prix indiqué (entre 300 et 600 yens selon les endroits) et on prend une entrée différente selon son sexe. Les hommes et les femmes sont toujours séparés (à l'exception des enfants en bas âge, par exemple si un père vient seul avec sa petite fille de 5 ans), et non, je vous préviens de suite, pas moyen de voir ce qu'il se passe de l'autre côté. Et pour les membres de la communauté homosexuelle, n'essayez pas de draguer, ça sera très mal vu. Une fois dans la salle "générale", on retire ses chaussures, prend un casier, se déshabille complètement et range ses affaires dans le casier, dont on prend la clé avec soi. Votre seul vêtement dorénavant sera une toute petite serviette, pour se cacher les parties génitales. N'ayez pas honte, personne ne vous regarde. Désolé pour la gente féminine, mais je ne sais pas comment ça se passe de votre côté. Je m'en tiendrai au côté "hommes".
On se sent un peu gêné au début, mais jetez un coup d'œil discret à "l'équipement" des autres visiteurs, et vous verrez (si vous êtes occidental) que vous n'avez absolument pas à avoir honte ^^ (la légende des petits organes japonais est bien vraie). Bon, vous voilà dans la place. Dirigez-vous vers le coin douche (des robinets placés devant un tabouret avec des bassines à côté) pour vous laver un bon coup avant d'entrer dans les multiples bains différents qui n'attendent que vous. Équipé de votre serviette, que vous pouvez quand même utiliser pour vous cacher (on vous prendra juste pour un gaijin (étranger), comme partout ailleurs), vous vous dirigez vers un des bains de votre choix. On trouve de tout : bain massant par ondes dans l'eau, bain super chaud, bain super froid, bain d'extérieur, jacuzzi... Cela dépendra du sentô où vous vous rendez. Vous remarquerez avec joie qu'il y a souvent un sauna. Faîtes attention car la température varie entre 70 et 80 dégrés. Quand on y entre, on s'assoit sur une estrade en bambou, en posant sa serviette sous soi (pour pas se cramer le postérieur), et on attend patiemment. Des fois, on peut y trouver une télé, pour ne pas s'ennuyer. Pensez à surveiller la pendule, qui fait des tours de 3 minutes (temps d'une session de sauna). Quand vous sortez bien bouillant du sauna, vous découvrirez un plaisir encore inconnu jusqu'à présent : vous jeter dans l'eau froide du bassin juste à côté, pour se rafraîchir directement. Rien de comparable avec ce qu'on connaît, même quand il fait trop chaud en été et qu'on plonge dans la rivière du coin.
Quand ensuite vous sortez de la salle des bains, vous retournez dans la salle aux casiers. Ici, vous pourrez vous sécher les cheveux, vous détendre avec des machines à massage, lire un journal, fumer une cigarette... Puis repartir, serein, en direction de chez vous, accompagné par le temps frais qu'il devrait faire dehors.

En bref, un vrai régal que les sentô ! ;)

Mata ashita !

vendredi 5 mars 2010

お酒

Bonsoir !

Le titre de l'article d'aujourd'hui est "osaké", ce qui signifie "alcool". Du coup, on va parler de l'inflation lors des années 90 au Japon.

...

Bon, OK, l'alcool, alors. ^^
La légende comme quoi les japonais ne tiennent pas l'alcool est vraie (et vérifiée de mes yeux). Trois bières (pour les courageux) et au lit. Pourtant, les japonais font partie des plus gros consommateurs de bière au monde, avec l'Allemagne.
S'il ne tiennent pas l'alcool, c'est dû à l'absence dans leur organisme de l'enzyme qui permet de la digérer et de l'assimiler en faisant moins de dégâts. C'est la génétique, on y peut rien. Par ailleurs, l'âge minimum pour boire de l'alcool est 20 ans (date de la majorité au Japon). Pourtant, une fois ce seuil passé, ils en boivent régulièrement. Il y a une tradition entre employés de bureau qui consiste à aller boire un verre (ou plusieurs pour les plus courageux) après le travail, ce qui retarde leur arrivée chez eux encore plus que leurs horaires indécents (oui c'est le mot : finir tous les jours à 21h, c'est indécent). Mais boire de l'alcool est un rite d'homme. Peu de femmes boivent. Et pas question de se mettre mort-pilo, torchon-carpette : c'est mal vu (en France aussi, me direz-vous, mais moins).
Par contre, si c'est le cas, attendez-vous à voir des choses rigolotes : votre patron qui a trop bu peut très bien se mettre à danser et faire le con, mais attention ! Contrairement à nous qui aimons ressortir les dossiers de soirées de "machin qui s'est mis à poil" ou "truc a sauté dans la piscine gelée", là, ne dîtes rien. Rien ne s'est jamais passé. Oui, votre patron a bu un verre hier soir, mais c'est votre patron, donc il tient très bien l'alcool, et n'a rien fait de spécial. Vous avez parlé projets d'investissement, etc...

D'ailleurs, vous connaissez sûrement le saké (appelez-le nihonchû en japonais). N'imaginez pas que c'est un bon alcool. C'est comme le vin français : il y a de très bons saké, et d'autres supers mauvais. Ne tombez pas dans le piège d'acheter du saké pas cher pour le ramener : vous décevrez vos amis.

Et n'oubliez pas la manière de dire "santé" quand on trinque en japonais : KANPAI !!!

Mata ashita !

jeudi 4 mars 2010

Sexualité et sécurité

Au cours d'une balade sur le web, je suis tombé sur un article choc d'Aujourd'huilejapon d'il y a deux jours : Le Japon enfin décidé à lutter contre la pornographie infantile. Je ne vais pas vous le décrire, ni vous en faire un résumé, je vous laisse regarder par vous-même.

Je vais profiter de cet article pour vous parler un peu de ce qu'est la pornographie au Japon. On trouve de partout (et beaucoup plus qu'en France) des magazines à caractère érotique ou pornographiques au Japon. Il suffit de se rendre dans un convini pour en trouver. Et en plus, il y a toujours un bon choix. Mais le plus surprenant, c'est le nombre de boutiques qui se consacrent uniquement au commerce de matériel porno. On trouve aisément des sex-shops, qui plus est assez bien indiqués, possédant des tonnes de DVD et d'accessoires érotiques. On trouve énormément (vous vous en doutes) de hentai et doujinshis (manga porno et/ou parodiques d'une série existante). Mais ce qui m'a le plus choqué, ce sont justement les accessoires. Vous ne trouverez quasiment aucun sextoy de couple ou même féminin. Des faux vagins de "oneechan" (petite sœur), ça, y'en a. Et un bon rayon. A croire que la culture sexuelle japonaise est centrée sur la masturbation masculine. Il est de plus évident avec cet article que les japonais ont un attrait tout particulier pour les (très, voire trop) jeunes femmes, "et mettez-moi un soupçon d'inceste avec ça, s'il vous plait".

La sexualité au Japon est complètement différente de la nôtre. Pour commencer, ce sujet est tabou (même s'il tend à s'améliorer), malgré tout ce qu'on peut trouver sur ce sujet. Même si en France on achète pas des pornos à la maison de la presse pour les exhiber à tout le monde, on en meurt pas de honte non plus. Au Japon, cela peut avoir des conséquences sociales assez lourdes (inimitié, ragots incessants, moqueries, bizutages...). La sexualité est donc refoulée par la société, et cela crée des pulsions et des envies qui peuvent être dangereuses. Rappelez-vous, le Japon est le pays le plus sûr au monde. Et pourtant, les cas de viols représentent 20% des affaires judiciaires devant un juré. Tapez "viol au Japon" dans Google, et vous trouverez un nombre étonnant de cas.
Il n'est pas surprenant (même si bien triste) de constater que ce tabou de la sexualité crée de véritables problèmes. Les jeunes, qui s'imaginent les choses sans que personne ne leur en parle, se font une idée totalement fausse de ce qu'est le sexe. Et on constate bien ce que ça donne si on jette un œil à ces fameux hentai / doujinshis : tentacules, viols, inceste... La plupart du temps, soit la femme rechigne mais finit par apprécier ce qui lui arrive (ben oui, c'est juste qu'elle savait pas ce que c'était, mais du coup, comme elle aime, elle se transforme en nympho) soit elle est entreprenante comme c'est pas possible et saute sur le mec avant qu'il ait le temps de dire "ouf!". La vision de la femme est donc falsifiée (comme dans tous les pornos, soit dit en passant).

Retenir ses pulsions sexuelles (comme toutes les autres) ne mène qu'à des problèmes. Cette affirmation ne s'applique pas qu'au Japon : souvenez-vous des centaines de viols sur mineurs par des prêtres Irlandais, qui ont été reconnus (et pardonnés par le Vatican, mais ça c'est une autre histoire qui me révolte dont on parlera plus tard) récemment. Donc ne vous retenez pas : n'ayez pas honte de pratiquer l'onanisme (fait naturel), de parler de sexualité, et de demander qu'on vous explique ces choses (pour les plus jeunes). Pour ça, je vous recommande Sexactu.

Ah, pour la petite histoire, et pour bien confirmer cet aspect du Japon : on trouve dans les trains qui desservent les grandes villes des wagons qui sont réservés au femmes, aux enfants et aux personnes handicapés, à partir de 20h (ou un peu plus tard, peut-être, je ne me souviens plus trop).

Sur ce, pensez à sortir couvert(e)s !

Mata ashita !

mardi 2 mars 2010

寝られない

Bon, ce soir, impossible de dormir. C'est assez embêtant, j'ai un examen dans 6h, mais on va faire avec. Du coup, je vous propose un article sur mon autre projet en cours, des cours de japonais pour les noobs. Projet commun avec Dahosdren, nous essayons de donner accès aux bases de la langue à un maximum de gens. Bien sûr, nous n'avons pas la prétention de dispenser des cours suffisants pour apprendre réellement la langue, mais à force d'entraînement (et au rythme de nos publications), vous pourrez avoir un niveau tout à fait correct, le bagage minimum indispensable pour partir au Japon (mais pas seul, attention). D'ailleurs, si quelqu'un a des talents de graphistes à l'abandon, nous sommes preneurs. Tiens, parlons un peu plus de la langue japonaise dans son ensemble.

Quand vous commencez à apprendre le japonais, il faut se mettre une chose en tête : ça n'a rien à voir avec ce que vous pouvez connaître. Cette langue ne ressemble à aucune autre, que ce soit par ses sonorités, sa grammaire, sa manière d'écrire... La logique syntaxique est toute autre, la manière de construire les phrases est totalement originale... Vous ré-apprenez à parler. Cependant, il ne faut pas en faire des tonnes pour autant. Le japonais est très facile à parler. Une fois les règles de construction des phrases assimilées, on ne fait que répéter, et rajouter de nouveaux éléments.
La difficulté (selon moi) se trouve dans l'écriture. Rien que les hiragana et les katakana (les deux syllabaires) représentent à eux seuls plus de 100 caractères nouveaux. En plus, il faut rajouter à ça l'apprentissage des kanjis (ma bête noire). Innombrables, ils servent à expliciter un mot à l'écrit, et possèdent au minimum deux lectures différentes. En effet, en japonais, beaucoup de mots se prononcent de la même manière. Quand on parle, le contexte sert énormément pour définir le sens de tel ou tel mot. Mais à l'écrit, c'est plus difficile. C'est pour ça que nos amis les kanjis sont là : ils explicitent la phrase, et permettent de la sortir de son contexte tout en étant compréhensible. Pour vous donner une idée, pour lire un journal banal japonais, il faut savoir lire en moyenne 2000 kanjis différents.

Malgré toute la difficulté que cet apprentissage représente, je ne saurai que vous conseiller de l'apprendre, si bien sûr vous avez une certaine passion pour le Japon. Car on ne connaît réellement ce pays et sa culture que quand on y est allé. Et encore, il faut y rester un bon bout de temps.

Sur ces encouragements, je vais réessayer de dormir, quand même.

Mata ashita !

lundi 1 mars 2010

Ennui

Aujourd'hui, pas de rapport avec le Japon. Aujourd'hui, témoignage d'un ennui profond.

Je ressens depuis quelques temps une stagnation. Une succession d'échecs. Mais surtout, je sais que je me leurre par mes loisirs. Des loisirs distrayants certes, mais qui ne font qu'effacer sur le moment cet ennui et cette angoisse que je ressens. Vacuité. Je perds mon intérêt petit à petit, tout en essayant de paraître serein en public. Mais je suis mort d'inquiétude. Je me pose des questions, mais sûrement pas les bonnes. En tous cas, celles qu'on ne se pose pas quand on va de l'avant. "Trouverais-je quelqu'un qui veut bien de moi ? Vers quelle direction dois-je aller ? Suis-je en train de tomber en dépression ?" Je me doute que de toutes manières, personne ne lira ça. Nostalgie. Je regrette tous les bons moments que j'ai passés, que j'ai peur de ne pouvoir revivre. Affection, amour. Manque. Éloignement. Distance avec tout ce qui m'entoure. J'ai l'impression de m'éloigner de ce but que je dois suivre, but que je ne connais même pas. J'aimerais retrouver un objectif, le dernier en date étant "aller au Japon". C'est d'ailleurs quand j'en suis rentré que j'ai réalisé que je n'avais plus aucun but à poursuivre, plus aucune passion qui me mènerait quelque part. Je continue à m'accrocher à mon quotidien, mais qui est d'une insupportable banalité. Rêve d'aventure. Envie de nouveautés. Mélancolie. J'ai peur d'être seul.
Je ne demande qu'un peu d'extraordinaire dans ce quotidien ordinaire.
見付けたい、おれの愛。。。だれか助けて。。。